« La santé mentale correspond à un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté. Elle fait partie intégrante de la santé et du bien-être, sur lesquels reposent nos capacités individuelles et collectives à prendre des décisions, à nouer des relations et à bâtir le monde dans lequel nous vivons. La santé mentale est un droit fondamental de tout être humain. C’est aussi un aspect essentiel du développement personnel, communautaire et socioéconomique ». C’est ainsi que l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) définit la santé mentale.

En 2013, l’OMS a adopté un Plan d’action global pour la santé mentale applicable jusqu’en 2020 et prolongé en 2019 jusqu’en 2030.

Concernant la santé mentale liée au travail, les dernières études réalisées en France en 2025 montrent que :

• 1 salarié sur 4 en France estime être en mauvaise santé mentale. Ce chiffre alarmant reflète une détérioration continue du bien-être mental au travail, malgré les efforts de sensibilisation et de prévention. Cette situation est particulièrement préoccupante dans les secteurs à forte pression comme la santé, l’éducation ou les services à la personne [Agefiph – Observatoire emploi et handicap].

• 22 % des salariés considèrent que leur activité professionnelle a un impact négatif sur leur santé mentale. Les principales causes évoquées sont la surcharge de travail, le manque de reconnaissance, les conflits hiérarchiques et l’insécurité de l’emploi. Ces facteurs contribuent à une augmentation des arrêts maladie pour troubles psychologiques et à une baisse de la productivité globale [Enquête Great Insights 2025].

• Les risques psychosociaux (RPS) ne sont plus l’apanage de certains métiers : tous les secteurs sont désormais concernés. Le stress chronique, le burnout et les troubles anxiodépressifs sont en hausse, notamment chez les jeunes actifs et les femmes. La reconnaissance de ces troubles comme maladies professionnelles reste encore marginale, bien que des avancées soient en cours [Baromètre Qualisocial Ipsos – Santé mentale 2025].