Les principaux objectifs du site Santé mentale & Travail sont de faire connaître aux personnes souffrant de troubles psychologiques liés à leur travail des informations et des conseils, et de les aider à trouver une solution à leur souffrance.

Le site Santé mentale & Travail a été entièrement conçu et créé, tant au niveau technique qu’au niveau éditorial, par la société Arenys. Son fondateur et dirigeant, Stéphan SCHNOEBELEN, a lui-même vécu cette souffrance et, avec l’aide des acteurs traitant l’identification des troubles dont il était atteint et de ses causes, il a mis en œuvre les solutions médicales, administratives et judiciaires à sa disposition pour y mettre fin avec succès.

Ce succès ne doit pas occulter les difficultés pour y parvenir, notamment et principalement la connaissance des solutions existantes. Dans l’ignorance, vous êtes perdu et ne savez que faire. Alors, et c’est fréquent, vous ne prenez aucune décision et votre état de santé ne peut s’améliorer, ou pire, il s’aggrave. Ou sinon, vous partez à l’aveugle en risquant de prendre de mauvaises décisions comme, par exemples, donner votre démission immédiate par réaction à une attitude irrespectueuse de votre supérieur hiérarchique, changer de secteur d’activité professionnelle sans réflexion approfondie au préalable, ou user de l’absentéisme pour éviter les relations de travail délétères.

L’une des clés de la guérison de la souffrance mentale liée au travail est la connaissance des différents éléments qui la composent, à savoir : les différents troubles psychologiques liés au travail, les causes professionnelles de ces troubles et les solutions à ceux-ci.

Fort de ce constat, la société Arenys a été créée avec pour activité la création et la diffusion de sites web destinés à la protection des salariés dans l’exercice de leur profession. Ces sites sont les suivants :

« Aujourd’hui, mon travail est ma passion ! Jamais je n’aurais pensé qu’un jour j’écrirais ces mots, tant j’ai souffert psychologiquement de mon travail. À tel point que j’ai même imaginé le pire pour mettre fin à ces souffrances et que je n’écrirais plus jamais un seul mot.

C’est pourquoi, avant d’aller plus loin dans mon témoignage, je tiens à remercier tout particulièrement mon médecin traitant, mon psychiatre, tout le personnel soignant du service Psychiatrique du C.H.U. de Strasbourg, le personnel de la MDPH de Colmar et de Strasbourg, ainsi que le médecin-conseil et ses collaborateurs du service Invalidité de la CPAM de Colmar.

J’ai toujours pensé que tout était possible dans la vie, le meilleur comme le pire, et j’ai été servi.

Titulaire d’une Maîtrise en Droit, j’ai exercé la profession de Conseil juridique à mon compte au sein d’un cabinet d’avocats. Parallèlement, j’ai été sélectionné pour suivre une formation approfondie en Droit du travail (Diplôme d’Etudes Appliquées en Droit social). Mais l’attrait que j’ai toujours éprouvé pour l’entreprenariat depuis ma jeunesse a pris le dessus sur ma carrière judiciaire et j’ai créé la société Strascom que j’ai dirigée durant près de 23 années, en sus de ses filiales Dynamis Média et Dynamis Data. D’un point de vue économique, ces entreprises ont été durant ces années des « success stories » du secteur du digital : partir de rien dans un grenier (véridique) pour atteindre les sommets.

À mes fonctions de dirigeant qui comprenaient notamment le management des équipes, s’ajoutaient les fonctions de Responsable du service juridique. Celles-ci englobaient le Droit des sociétés, le Droit commercial et bien sûr le Droit du travail.

Sur le papier, cette description semble ressembler au décor d’une vie professionnelle riche et épanouissante. Et, cerise sur le gâteau, la naissance de deux beaux enfants qui faisait suite à un mariage concomitant à la création de ma société mettait une touche finale à ce beau tableau.

Mais la réalité est que, rapidement, mes motivations de départ justifiant ma réorientation professionnelle se sont vite évaporées et ont laissées place à une désillusion due à l’arrivée de nouveaux associés qui ne partageaient pas mes valeurs personnelles et la culture d’entreprise, à une charge mentale démesurée, ainsi qu’à une très forte pression temporelle. De plus, les mutations du secteur du numérique ainsi que la forte concurrence qui s’y est développée m’ont généré un vif sentiment de précarité professionnelle.

Il convient de préciser que les motivations attachées à la création de mon entreprise étaient la liberté d’entreprendre et tout ce qu’elle englobe qui sont, de mon point de vue, la liberté d’innovation et d’amélioration des services et produits conçus, puis commercialisés, de l’organisation du travail, du management, et la symbiose entre les valeurs personnelles et la culture d’entreprise.

C’est ainsi que cette désillusion, et les raisons qui l’ont provoquée, m’ont causé un stress chronique qui, au fil du temps, s’est transformé en burn-out puis en dépression d’épuisement.

La gravité des symptômes de cette dernière a nécessité une hospitalisation de plus de 2 mois au Pôle de Psychiatrie et de Santé Mentale du C.H.U. de Strasbourg.

À l’occasion de cette hospitalisation, on m’a également diagnostiqué un trouble bipolaire de type 2. Il est important de préciser que la bipolarité est une maladie mentale grave, chronique et invalidante nécessitant un suivi psychiatrique régulier et une prise de médicaments à vie.

N’étant plus en capacité psychologique ni même physique de gérer une entreprise, j’ai été contraint de procéder aux liquidations judiciaires de mes sociétés Strascom et Dynamis Média.

Cependant, si je n’avais plus de ressources financières, les troubles mentaux dont je souffraient ont été identifiés ainsi que leurs causes. C’est alors que le processus de guérison a pu démarrer grâce aux personnes précitées, chacune à leur niveau et, respectivement, à chaque étape de mon rétablissement.

La consultation régulière d’un psychiatre préconisée par mon médecin traitant a été la première étape et la Reconnaissance de la Qualité de Travail Handicapé (RQTH) ainsi que, par la suite, son renouvellement à titre définitif la seconde.

J’ai alors été en mesure de rechercher un emploi que j’ai trouvé dans le service juridique d’un important cabinet d’expertise comptable en tant qu’Assistant juridique en Droit des sociétés.

À l’âge de 52 ans, ce fut ma première expérience professionnelle en qualité de salarié et c’est alors que j’ai vraiment compris ce que l’expression « relation toxique » signifie, notamment suite aux agissements de mes supérieurs hiérarchiques à mon encontre. À ce titre, j’ai eu droit à des faits de discrimination et de harcèlement moral dus à ma situation ainsi qu’à un « traitement de faveur » en ce qui concerne la charge de travail.

Après près de 3 années de ce traitement et une ultime humiliation, j’ai été mis en arrêt maladie plusieurs mois par mon médecin traitant ainsi que par mon psychiatre pour dépression.

À l’issue de cet arrêt, j’ai sollicité mon employeur afin de négocier une rupture conventionnelle de mon contrat de travail que j’ai obtenu et me suis inscrit à France Travail. Grâce à la perception des indemnités de cette rupture conventionnelle, des allocations chômage (ARE) et de l’aide financière de l’Agefiph que j’ai pu toucher en ma qualité de bénéficiaire de la RQTH, j’ai été en mesure de créer la société Arenys, le site Santé mentale & Travail et les sites annexes.

Entre-temps, mon médecin traitant et mon psychiatre m’ont soutenu dans la démarche que j’ai initiée auprès du médecin-conseil de la CPAM pour obtenir la reconnaissance de mon invalidité et le versement d’une pension.

Cette démarche a été une étape primordiale de mon parcours de guérison car le versement de cette pension me permet de subvenir à mes besoins financiers du quotidien tout en ayant la possibilité de cumuler son montant avec celui des revenus générés par mon activité professionnelle, diminuant ainsi mon stress chronique et mes troubles anxieux.

De plus, grâce à l’articulation de la mise en œuvre de l’ensemble de ces solutions, j’ai aujourd’hui la chance d’exercer une activité qui, cette fois ci, est en totale adéquation avec mes valeurs personnelles : subvenir à mes besoins en aidant autrui !

Je vous souhaite sincèrement le meilleur et prenez bien soin de vous. Très cordialement, »

Stéphan Schnoebelen

Stéphan SCHNOEBELEN